FASCINATION DOLPO
Après plusieurs semaines de silence, au milieu de fabuleux paysages,
loin de la modernité dans un calme et une sérénité des hautes altitudes
himalayennes, nous voici de retour à la civilisation.
Le caractère à la fois magique est mystique de la région du Doplo fut notamment
présenté au grand public à travers le fameux film « L’Enfance d’un Chef » du
réalisateur Eric Vallini, nominé aux Oscars en 1998.
La région du Dolpo (Dolpa) est située tout à l’ouest du Népal et fait
partie du parc national « Shey Phoksendu National Park », un des plus
préservés du Népal. Son nom provient du plus profond lac du pays, le lac Phoksendu.
La présence du léopard des neiges peut être surprenante mais fascinante
aux alentours des campements…
C’est avec un mélange de doutes et de curiosité que nous avons planifié
notre trek dans la région du Dolpo pour le mois de mars. En temps normal,
l’accès à cette région n’est pas des plus aisés étant donné son isolement
géographique et la grande distance à parcourir depuis la capitale du Népal,
Katmandou.
Le mois de mars n’est, en principe, pas propice pour un trek dans la
région sauvage du Dolpo, notamment en raison de la forte probabilité de neige
accumulées durant l’hiver, en particulier pour le passage des hauts cols
himalayens, et les températures largement au-dessous du zéro degré Celsius. Par
conséquent, nous avions gardé à l’esprit une deuxième option (région du
Dhaulagiri) dans l’hypothèse de la non-faisabilité d’un trek dans cette région
à cette période de l’année.
Après avoir collecté de nombreuses informations de la part de gens
locaux avant de nous rendre au Népal, nous avons reçu la confirmation que la
région du Dolpo n’avait quasi pas eu de neige durant cet hiver et par
conséquent la traversée de trois cols de plus de 5000 mètres d’altitude au
programme serait plus facile que prévue. Les résidus de neige nous amenèrent tout
de même à faire la trace. Mais l’effort à ces altitudes en valut la peine. En
guise de récompense, nous avons à chaque fois découvert un panorama grandiose,
vierge de toutes traces humaines ; même les indigènes n’avaient pas encore
emprunté ces voies d’accès aux prochains villages, où nous avons chaque fois pu
monter dans notre campement de façon unique.
Le Dolpo est fascinant par sa grandeur, ses couleurs, ses habitants
venus tout droit du Tibet et ayant conservé leurs traditions ancestrales tout
en nous accueillant avec de magnifiques sourires illuminant leurs beaux visages
burinés par le soleil et la rudesse du climat. Ils reflètent le bonheur d’être
heureux avec ce qu’ils ont malgré la rudesse de l’environnement dans lequel ils
vivent et n’ont pas ce stress d’opulence matérielle des pays occidentaux. Les
soirées se passent en famille, après avoir réuni les yaks et chèvres, devant la
seule source de chaleur de la maison en contant leurs récits de la journée. Une
belle leçon de vie pour apprécier d’être heureux avec ce que nous avons la
chance d’avoir.
Nous avons pu assister au défilé riche en couleurs des authentiques
caravanes composées des familles entières dans leur costume traditionnel et
avec leurs yaks chargés remontant des villages de basses altitudes pour se
rendre à nouveau dans leurs quartiers d’été à plus de 4000 mètres d’altitude. Nous
nous serions crus les spectateurs directs du scénario du film « L’enfance
d’un chef » … d’autant plus que nous avons croisé Townley, le héro en
personne.
Au final, ce fut un dépaysement absolu sous un ciel pur, avec des
températures variant à l’extrême entre le jour et la nuit, dans un décor
himalayen digne d’un film avec des gens merveilleux. Merci à tout le team de
WILD YAK EXPEDITIONS pour leur dévouement et leur permanent sourire et bonne
humeur quotidienne. Ce fut une magnifique aventure dans une région isolée de
l’Himalaya avec parfois seuls quelques majestueux rapaces comme seule présence dans
la journée !
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